Fake news et santé : Détecter le doute et l’accompagner
D’après les récentes études du MIT (Massachusetts Institute of Technology), il en ressort que les “fake news” sont partagées 70 % plus souvent que les informations authentiques et fiables. Leur propagation est assez impressionnante et s’explique par la masse d’informations présentes sur le web et de plus en plus véhiculées par les réseaux sociaux.
Si on peut s’interroger sur cette préférence humaine pour les fausses informations, les neurosciences nous apportent des explications sous divers formats. En effet, il existe plus de 250 biais cognitifs qui sont à l’œuvre pour convaincre nos cerveaux. L’effet d’amorçage, d’effet de halo, du biais de confirmation illusoire ou encore de l’effet Dunning-Kruger n’en sont que quelques exemples.
De nos jours, il apparaît plus qu’important et crucial, dans le contexte de peur liée à la pandémie, de comprendre ces mécanismes qui incitent un patient à adhérer à une fausse information au point d’impacter sa santé ou celle de ses proches. Si l’identification et la déconstruction point à point des fake news relève d’un travail journalistique, il existe pour autant des moyens de répondre efficacement à ces schémas de pensées trompeurs et faussement logiques. Il est notamment possible d’aller vérifier l’authenticité d’une information directement sur le site de l’AFP (Agence France Presse), ou encore d’aller consulter le site de l’INSERM pour des informations liées à la santé (microbiote, anorexie et d’autres pathologies…).
Par ailleurs, les complotistes véhiculent un certain nombre de fake news. Il s’agit à nous tous d’identifier les éléments décodeurs de vérité tout en allant vérifier l’information sur des sites fiables et de confiance tels que celui de la Haute autorité de santé (HAS). Celui-ci participe notamment à l’amélioration continue de la qualité de l’information médicale auprès du grand public.
Les biais cognitifs
Le doute naturel
Nous captons naturellement plus facilement des informations qui correspondent à nos croyances préétablies sur un sujet tel que les sciences.
Les bulles de filtres sur la véracité de l’information
Le doute induit par les réseaux sociaux
La sur-persoLe phénomène de sur-personnalisation des contenus par les algorithmes sur les réseaux sociaux peut nous enfermer dans une sorte de bulle d’isolement intellectuel et informationnel nous empêchant de nous ouvrir à d’autres points de vues ou connaissances.
La vérification des faits est de haute importance
Le doute induit par les médias et parfois les journalistes
Radio, télévision, Internet et désormais les applications et les réseaux sociaux, nous permettent de recevoir de l’information sans délai et en temps réel. Cela nous demande de vérifier les faits pour débusquer les rumeurs et fausses informations véhiculées par les médias comme par exemple sur les pandémies, le virus, les vaccins…
Comment orienter le patient vers des sources d’informations fiables ?
Je repère une information. qui attire mon attention.
- Est-ce que je connais la source ?
- Est-ce que la source est de confiance ?
- Est-ce que d’autres sources valables valident l’information ?
- Est-ce que j’ai bien compris l’information ?
- Est-ce que cette information est légale ? (vie privée, harcèlement, etc…)
- Je peux légitimement partager l’information.
Définitions
Biais cognitif : schéma de pensée trompeur et biaisé, qui conduit un individu à prendre une décision ou à porter un jugement rapidement, et non fondé sur des faits réels.
Fake news : informations le plus souvent volontairement truquées et mensongères, véhiculées pour manipuler le public.