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COVID-19 et cancer

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Egora, Le Généraliste, Le Quotidien du Médecin – 8 décembre 2020

Une étude d’Unicancer montre que la crise sanitaire pourrait entrainer une importante surmortalité.

La fédération Unicancer regroupe les 18 centres français de lutte contre le cancer (CLCC). 17 d’entre eux ont participé à l’étude “Delay to care due to COVID-19 for patients with newly diagnosed cancer and estimated impact on cancer deaths in France” qui devrait être publiée prochainement. Celle-ci montre une baisse de 6,8% du nombre de patients pris en charge lors des sept premiers mois de 2020, alors qu’il augmente en moyenne de 4% chaque année. “Cette réduction a atteint 21% en avril et mai et n’a été observée que pour les patients nouvellement diagnostiqués et non pour les patients déjà suivis pour un cancer”, indique l’étude citée par Egora (édition abonnés) qui précise que cette baisse atteint 23,3% pour l’ensemble des hôpitaux français par rapport à 2019. De plus, les CLCC n’ont pas constaté le rebond “espéré” de leur activité en juin et juillet.

En s’appuyant sur l’estimation du risque relatif, représenté par chaque mois de retard au diagnostic et au traitement pour le pronostic des patients, les auteurs ont calculé que la crise sanitaire pourrait entraîner de 1000 à 6000 décès supplémentaires par cancer dans les prochaines années. Par ailleurs, l’étude ne tient pas compte de la deuxième vague de cette fin d’année dont on ignore encore les conséquences sur le diagnostic et le dépistage des cancers. Enfin, les chiffres 2020 du cancer devraient également être affectés par les décès liés à la COVID-19. “En effet, les patients cancéreux en cours de traitement actif infectés par le nouveau coronavirus ont une surmortalité de 15% à 30% par rapport à la population générale”, souligne Le Quotidien du Médecin (édition abonnés).