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Bilan mitigé du déploiement des GHT

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Le Quotidien du Médecin – 25 février 2020 ; Les Echos – 21 février 2020

Le bilan d’étape du déploiement des GHT, dressé par l’IGAS, est très inégal et en demi-teinte.

Trois ans après la mise en place des Groupements hospitaliers de territoire (GHT), l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a enquêté sur les 135 GHT qui structurent à l’heure actuelle l’offre de soins. “Globalement, les GHT sont actuellement au milieu du gué avec des déploiements très inégaux. Certains apparaissent clairement en avance, convergeant vers un modèle intégratif, d’autres sont en retard […], enfin une troisième catégorie, probablement la majorité, est en chantier”, écrivent les inspecteurs cités par Le Quotidien du Médecin (édition abonnés). Ces derniers soulignent que “la majorité est cependant engagée dans une dynamique qui doit être soutenue”. Le rapport note une progression rapide des coopérations hospitalières et que “les GHT qui fonctionnent le mieux sont ceux dont l’établissement-support est solide et dispose de ressources adéquates”. Les inspecteurs évoquent de beaux projets médicaux bien pensés, avec “des objectifs ambitieux de gradation des soins”, bien qu’encore trop “hospitalo-centrés” et manquant parfois d’articulation avec la médecine de ville, la HAD et les Ehpad. Sur le plan de la rationalisation de la gestion, le rapport montre notamment des manques dans l’harmonisation des systèmes d’information et certains effets négatifs dus à la centralisation des achats, tell qu’un allongement des délais d’approvisionnement ou l’impossibilité de recourir aux fournisseurs locaux, détaillent Les Echos (édition abonnés). Le rapport propose deux orientations générales : “l’une, de court terme, centrée sur les enjeux de proximité ; l’autre dessinant un objectif de long terme (à expertiser) d’unification et de simplification du GHT sous forme d’un établissement de santé territorial”. Une proposition qui avait été rejetée en 2016 et devrait soulever les mêmes objections qu’à l’époque de la part des représentants des hôpitaux locaux et de proximité.