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Répondre aux questions de vos patients


Les infections à HPV et leurs conséquences


Mon patient me dit :

Ce que je peux lui répondre…

Malheureusement cela n’est pas vrai, l’infection à HPV est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente.1
8 personnes sur 10, hommes ou femmes, seront infectées par le papillomavirus au moins une fois dans leur vie.2,3

Ce que je peux lui répondre…

Même si dans 9 cas sur 10, le système immunitaire permet d’éliminer l’infection à HPV dans les 24 mois, dans ~10 % des cas, cette infection persiste et peut évoluer vers un cancer.2

Pami les ~200 types différents de HPV connus, 12 sont définis comme étant à haut risque oncogène (HPV 16 et 18 par exemple), et peuvent causer des cancers du col de l’utérus, de l’anus, du vagin, de la vulve, du pénis et certains cancers de la sphère ORL. 2,3

Ce que je peux lui répondre…

Il est vrai que ~ 100% des cancers du col de l’utérus sont attribuables aux HPV, mais d’autres cancers peuvent également être induits par les papillomavirus, comme le cancer de l’anus, du vagin, de la vulve, du pénis et certains cancers de la sphère ORL. 2,3

Proportions des nouveaux cas de cancers HPV-induits en France (données 2015) :3,4

Données estimatives des cancers imputables aux agents infectieux en France en 2015 :4
– Évaluation du nombre de cas sur la base des taux d’incidence calculés par le réseau FRANCIM (registres des cancers) et de la population nationale de 2015
– Estimation de la fraction attribuable aux HPV par revue de la littérature

*VADS : Voies Aéro-Digestives Supérieures

Ce que je peux lui répondre…

En France, ~ 6 400 nouveaux cancers HPV-induits sont diagnostiqués chaque année, chez les hommes et les femmes, soit ~17 nouveaux cas/jour. Certains cancers HPV-induits, comme le cancer de l’anus, ont vu leur incidence augmenter ces dernières années.3,6

Incidences des cancers et pathologies liées aux HPV en France, par localisation :3,4

Données estimatives des cancers imputables aux agents infectieux en France en 2015 :4
– Évaluation du nombre de cas sur la base des taux d’incidence calculés par le réseau FRANCIM (registres des cancers) et de la population nationale de 2015
– Estimation de la fraction attribuable aux HPV par revue de la littérature

Ce que je peux lui répondre…

Malheureusement cela n’est pas le cas. À peu près 1/3 des cancers HPV-induits touchent les hommes, avec ~ 1 800 nouveaux cas de cancers/an.3,4 Les hommes sont concernés par les verrues génitales et des cancers HPV-induits pour lesquels il n’existe pas de dépistage organisé en population générale, notamment le cancer de l’anus.8

L’efficacité et la sécurité du vaccin HPV


Mon patient me dit :

Ce que je peux lui répondre…

  • ~89 % des types de HPV pouvant induire des cancers ano-génitaux sont couverts par la vaccination GARDASIL® 9.9*

*Proportion estimée des cancers ano-génitaux liés aux types de HPV couverts par GARDASIL® 9 chez les hommes et les femmes en Europe (2013).
** CIN 2+, VIN 2/3, VaIN 2/3, AIN 2/3 (chez les hommes et les femmes). Les chiffres présentés ont été calculés sur la base des données européennes publiées dans l’étude. Les proportions peuvent ne pas s’additionner en raison des arrondis des nombres.

Design de l’étude Hartwig9

Données issues des bases de données CIRC (IARC en anglais) de l’incidence des cancers sur 5 continents, obtenues à partir des registres régionaux ou nationaux de 31 pays européens (EU28, Islande, Norvège et Suisse) entre 2003 et 2007. L’estimation du nombre moyen de nouveaux cas de cancers du col de l’utérus, du vagin, de la vulve et de l’anus a été extrapolée pour chaque pays en utilisant les données de population Eurostat 2013. Le nombre de nouveaux cas de cancers attribuables respectivement à HPV et aux types d’HPV couverts par GARDASIL® 9 a ensuite été estimé en appliquant la prévalence spécifique pour chaque type de cancer selon les données publiées les plus précises.

Ce que je peux lui répondre…

Cela ne correspond pas à la réalité. Les vaccins contre les infections à HPV ont été introduits dans de nombreux pays dans le monde depuis 2006/2007, et en 2018 tous les pays d’Europe ont introduit cette vaccination dans leurs programmes nationaux.3

Plusieurs études de vie réelle ont montré que la vaccination contre les HPV a un impact chez les femmes et chez les hommes sur les infections génitales par le HPV, les verrues génitales, et les lésions précancéreuses du col de l’utérus et la protection de l’immunité de groupe est plus grande dans les pays où la couverture vaccinale est plus élevée.10,11

Par exemple, en Suède, une étude conduite entre 2006 et 2017 sur 1,6 million de jeunes filles et femmes, dont 1/3 avaient reçu au moins 1 dose du vaccin quadrivalent HPV, a montré que la vaccination HPV réduit de façon importante le risque de cancer du col de l’utérus, d’autant plus lorsqu’elle est initiée tôt.11

*Calculé sur la base des données de l’étude. Les pourcentages de réduction étaient calculés sur la base des adjusted Incidence Rate Ratio (aIRR), en utilisant la formule : (1-aIRR)*100.aIRR: adjusted Incidence Rate Ratio (ratio du taux d’incidence ajusté) ; IC : intervalle de confiance ; CCU : cancer du col de l’utérus.

Méthodologie de Lei11
Étude «en vie réelle», réalisée sur la base des données de registres nationaux suédois, suivant une population de plus de 1.6 M de jeunes filles, âgées de 10 à 30 ans, entre 2006 et 2017. Cette étude a permis de comparer l’incidence des cancers du col de l’utérus entre des jeunes femmes qui avaient été vaccinées et d’autres non vaccinées. Depuis 2006, le vaccin quadrivalent était le vaccin utilisé en Suède, administré selon un schéma en 3 doses. À partir de 2015, un schéma à deux doses a été utilisé dans les programmes de vaccination en milieu scolaire. Les filles et les femmes étaient considérées comme ayant été vaccinées si elles avaient reçu au moins une dose de vaccin quadrivalent HPV.

Cette étude présente un certain nombre de limites inhérentes aux sources de données utilisées (analyse de base de données). Bien que les registres nordiques soient connus pour leur qualité, quelques erreurs de codage et/ou de statut vaccinal ne peuvent pas totalement être exclues. L’existence de certains facteurs de confusion résiduels, qu’il n’a pas été possible de prendre en compte, ne peut être totalement exclue.
Par ailleurs, du fait du faible nombre de cancer du col de l’utérus observé chez les femmes vaccinées, il n’a pas été possible d’évaluer l’efficacité selon le nombre doses de vaccin.

Ce que je peux lui répondre…

L’étude conjointe réalisée par l’ANSM et l’Assurance Maladie sur une cohorte de plus de 2,2 millions de jeunes filles âgées de 13 à 16 ans a montré que la vaccination HPV n’entraînait pas d’augmentation du risque global de survenue de maladies auto-immunes*, confirmant ainsi les données de la littérature française et internationale étayant l’absence de lien entre la vaccination et la survenue de maladies auto-immunes.12

D’autre part, plus de 500 millions de doses de vaccins HPV ont été distribuées dans le monde depuis 2006 et aucun problème de sécurité grave n’a été relevé à ce jour, à l’exception de rares cas d’anaphylaxie. 13

Comme pour tous les médicaments, les vaccins peuvent provoquer des effets indésirables.14

Pour la liste complète des effets indésirables, se référer à la tolérance générale de GARDASIL® 9.

*Étude observationnelle longitudinale de type exposé (au vaccin HPV ) / non exposé sur plus de 2 millions de jeunes filles en France âgées de 13 à 16 ans, suivies entre 2008 et 2012 à partir des données du système national interrégimes de l’assurance maladie (SNIIRAM ), et ayant reçu au moins une dose de vaccin HPV par rapport aux non vaccinées.12

Les modalités de la vaccination HPV


Mon patient me dit :

Ce que je peux lui répondre…

Toute nouvelle vaccination doit être initiée avec le vaccin GARDASIL® 9, qui est le vaccin recommandé préférentiellement en France car il contient 9 valences d’HPV.15,16 Toute vaccination initiée avec un autre vaccin doit être menée à son terme avec le même vaccin.16

Schémas d’administration16

Lorsqu’un retard est intervenu dans la réalisation du calendrier de vaccinations indiqué, il n’est pas nécessaire de recommencer tout le programme vaccinal, ce qui imposerait des injections répétées. Il suffit de reprendre ce programme au stade où il a été interrompu et de compléter la vaccination en tenant compte du nombre de doses manquantes et de l’âge d’initiation (1ère dose).16

Avant de prescrire ou administrer, pour des informations complètes, veuillez consulter le RCP disponible en téléchargement sur ce site ou directement sur le site internet : https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr

Ce que je peux lui répondre…

En cas de schéma interrompu, chaque dose reçue compte, il ne faut pas tout recommencer à zéro. Nous allons continuer le schéma vaccinal selon son âge à l’administration de la première dose et le nombre de dose(s) manquante(s).17
Par contre, en cas de schéma vaccinal inconnu, nous allons le considérer comme non vacciné et reprendre un schéma de vaccination complet.17

Ce que je peux lui répondre…

La vaccination est recommandée et remboursée pour tous les adolescents, filles et garçons, dès 11 ans et jusqu’à 19 ans révolus. Les bénéfices d’une vaccination HPV dès 11 ans incluent une meilleure réponse vaccinale, une vaccination à deux doses (contre 3 en rattrapage) et la possibilité de profiter du rendez-vous vaccinal pour le rappel dTcaP (diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite) prévu entre 11 et 13 ans, pour l’administration de l’une des doses.3,16

Tout contact avec un patient éligible est une opportunité de future vaccination à saisir.

Ce que je peux lui répondre…

La vaccination contre le HPV reste recommandée même après le début de l’activité sexuelle.18 Les jeunes sexuellement actifs peuvent ne pas avoir été infectés par des HPV à haut risque, couverts par les vaccins : une étude française a montré que ~ 60% des jeunes femmes de 18 à 19 ans sexuellement actives n’étaient pas infectées par des HPV à haut risque oncogène, au moment de l’analyse. 19* Un autre modèle a montré que ~ 50% des cancers du col de l’utérus seraient dus à des types de HPV contractés après l’âge de 20 ans. 20**

* Étude visant à évaluer la prévalence des HPV à haut risque oncogène et les facteurs de risque d’une infection à HPV au sein d’une cohorte de jeunes femmes françaises sexuellement actives. Entre 1997 et 2007, 2 163 femmes âgées de 15 à 23 ans dans la région de Franche-Comté ont réalisé une consultation gynécologique. La prévalence dans le sous-groupe des femmes de 18-19 ans (n=178) était de 39,33% (IC95 %, 32,2–46,5 %) infectées par des HPV à haut risque oncogène (HPV 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59 et 68).19
** Étude visant à estimer le nombre cumulé d’infections à HPV selon l’âge, stratifié par le génotype de HPV (HPV 16 vs les autres génotypes HPV), et la réduction directe de l’incidence du cancer en fonction de l’âge pour différents scénarios d’initiation de la vaccination (entre 9 et 45 ans), à l’aide d’un modèle mathématique calibré empiriquement qui simule l’histoire naturelle du cancer du col de l’utérus. Âge moyen : 20,6 ans (20,1-21,1).20

Ce que je peux lui répondre…

La Haute Autorité de Santé recommande la vaccination HPV chez les garçons depuis janvier 2021 :10,16

  • de 11 à 14 ans révolus (soit la veille des 15 ans) selon un schéma en 2 doses.
  • de 15 à 19 ans révolus (soit la veille des 20 ans) selon un schéma en 3 doses.
  • et jusqu’à 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) selon un schéma 3 doses.

L’élargissement de la vaccination HPV aux garçons contribue à une protection collective, sous réserve d’une couverture vaccinale suffisante, en permettant de réduire la circulation et la transmission du virus et de protéger indirectement les personnes non-vaccinées.10

Les autres moyens de prévention


Mon patient me dit :

Ce que je peux lui répondre…

Le préservatif ne protège que partiellement contre les HPV, car il ne permet pas de couvrir l’intégralité des parties génitales alors que le virus HPV se transmet par simple contact de ces parties lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Le préservatif reste le meilleur moyen de protection contre d’autres infections sexuellement transmissibles. Le mode de protection le plus efficace contre les HPV est la vaccination.3

Ce que je peux lui répondre…

Même s’il existe un programme national de dépistage organisé des lésions précancéreuses et/ou des cancers du col de l’utérus, mis en place en 2018, cela n’est pas le cas pour les cancers de la vulve, du vagin, de l’anus et du pénis.8

Ce que je peux lui répondre…

Le dépistage vise à détecter des lésions précancéreuses à un stade précoce, afin d’agir contre le cancer du col de l’utérus. 21 Il s’agit d’un moyen de prévention complémentaire à la vaccination.8
La vaccination est le mode de protection le plus efficace contre les HPV.3


(1) HAS. Questions-Réponses sur l’infection à papillomavirus humains (HPV), cause de cancer du col de l’utérus, et le dépistage. Mis à jour le 06/07/2020. Disponible sur : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3146343/fr/questions-reponses-sur-l-infection-a-papillomavirus-humains-hpv-cause-de-cancer-du-col-de-l-uterus-et-le-depistage – Consulté le : 17/07/2024.

(2) Santé publique France – Infections à papillomavirus. Mis à jour le 17/06/2019. Disponible sur https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-prevention-vaccinale/infections-a-papillomavirus/la-maladie/#tabs – Consulté le 17/07/2024

(3) Institut National du Cancer (INCa). Vaccination contre les cancers HPV. Mis à jour le 11/07/2024. Disponible sur https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Reduire-les-risques-de-cancer/Vaccination-contre-les-cancers-HPV – Consulté le 17/07/2024

(4) Shield KD, et al. New cancer cases in France attributable to infectious agents: a systematic review and meta-analysis. Eur J Epidemiol. 2017; 33(3):263-74.

(5) Résumé des Caractéristiques du Produit GARDASIL® 9.

(6) Institut National du Cancer (INCa). Rapport (Volume 1) Tumeurs solides – Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018. Juillet 2019. Disponible sur : https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Rapport-Volume-1-Tumeurs-solides-Estimations-nationales-de-l-incidence-et-de-la-mortalite-par-cancer-en-France-metropolitaine-entre-1990-et-2018-juillet-2019 – Consulté le : 18/07/2024.

(7) De Rycke Y, et al. Cervical cancer screening coverage, management of squamous intraepithelial lesions and related costs in France. PLoS One. 2020; 15(2): e0228660.

(8) Institut National de Cancer (INCa). Les arguments clés sur la vaccination contre les cancers liés aux papillomavirus humains (HPV). Mis à jour le 13/06/2024. Disponible sur https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Le-point-sur/Arguments-cles-sur-la-vaccination-contre-les-cancers-HPV – Consulté le 15/07/2024.

(9) Hartwig, S. et al. Estimation of the epidemiological burden of HPV-related anogenital cancers, precancerous lesions, and genital warts in women and men in Europe: Potential additional benefit of a nine-valent second-generation HPV vaccine compared to first generation HPV vaccines. Papillomavirus Res. 2015;1: 90–100.

(10) HAS. Recommandation vaccinale. Élargissement de la vaccination contre les papillomavirus aux garçons. Décembre 2019. Disponible sur : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2019-12/recommandation_vaccinale_elargissement_de_la_vaccination_contre_les_papillomavirus_aux_garcons.pdf

(11) Lei J, et al.HPV Vaccination and the Risk of Invasive Cervical Cancer. N Engl J Med. 2020;383(14):1340-48.

(12) ANSM. Vaccins anti-HPV et risque de maladies auto- immunes : étude pharmaco-épidémiologique. Rapport final. 2 décembre 2015. Disponible sur : https://ansm.sante.fr/uploads/2021/01/18/ansm-gardasil-hpv-rapport-septembre-2015-version-2-3.pdf – Consulté le : 01/07/2024.

(13) OMS. Relevé épidémiologique hebdomadaire. 2022 ; 97: 645–672.

(14) Vaccination info service. Effets indésirables et sécurité. Mis à jour le 02/08/2023. Disponible sur : https://vaccination-info-service.fr/Questions-frequentes/Questions-generales-sur-la-vaccination/Effets-indesirables-et-securite – Consulté le 18/07/2024

(15) Haute Autorité de Santé – Avis de la Commission de la Transparence GARDASIL® 9 du 19 février 2020 – Disponible en ligne sur : https://www.has-sante.fr/upload/docs/evamed/CT-17461_GARDASIL9_PIC_REEV_AvisDef_CT17461&17456.pdf

(16) Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales en vigueur. Disponible en ligne sur : https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/calendrier-vaccinal.

(17) HAS. Recommandation vaccinale. Rattrapage vaccinal en situation de statut vaccinal incomplet, inconnu, ou incomplètement connu. En population générale et chez les migrants primo-arrivants. Decembre 2019.

(18) Haut Conseil de la santé publique. Avis relatif à la révision de l’âge de vaccination contre les infections à papillomavirus humains des jeunes filles. 28 septembre 2012

(19) Baudu A, et al. Prevalence and risk factors of human papillomavirus infection types 16/18/45 in a cohort of French females aged 15-23 years. J Epidemiol Glob Health. 2014; 4(1): 35-43.

(20) Burger EA, et al. Age of Acquiring Causal Human Papillomavirus (HPV) Infections: Leveraging Simulation Models to Explore the Natural History of HPV-induced Cervical Cancer. Clin Infect Dis. 2017; 65(6): 893-899.

(21) Institut National de Cancer (INCa). Modalités de dépistage des cancers. Mis à jour le 10/03/2020. Disponible sur https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Depistage-et-detection-precoce/Strategies-de-depistage/Modalites-de-depistage-des-cancers – Consulté le 18/07/2024.