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Gardasil® 9 et efficacité en vie réelle


Efficacité en vie réelle

Des bénéfices déjà visibles en vie réelle pour la vaccination des jeunes filles dans le monde


En Australie, les données de vie réelle montrent que la vaccination HPV a permis une réduction des infections induites par ces virus.8

Conformément aux recommandations du calendrier vaccinal en vigueur, Gardasil®9 peut être utilisé pour les populations suivantes7 :
– Toutes les filles et tous les garçons de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage possible pour tous les adolescents et jeunes adultes (hommes et femmes) de 15 à 19 ans révolus ;
– Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) jusqu’à l’âge de 26 ans.

* Couverture vaccinale en Australie chez les 18-24 ans en 2015 : 65% pour 3 doses.
** Calculé sur la base des données de l’étude. Les pourcentages de réductions ont été calculés sur la base des Ratio de Prévalence (PR) observés, en utilisant la formule : (1-aPR)*100.
# Études réalisées majoritairement avec le vaccin HPV (HPV 6/11/16/18).

  • En 2007, l’Australie a intégré la vaccination par GARDASIL® (vaccin HPV 6/11/16/18) dans un programme de vaccination national pour les jeunes filles et jeunes femmes.
  • Ce programme de vaccination HPV australien ciblait principalement les jeunes filles âgées de 12 à 13 ans dès 2007. En complément, une vaccination de rattrapage gratuite a été proposée de 14 à 26 ans jusqu’en 2009.
  • Une étude australienne «transversale» et répétée dans le temps, publiée en 2018 dans le Journal of Infectious Diseases (JAD), avait pour objectif d’évaluer et de comparer la prévalence des HPV 6/11/16/18 chez les femmes australiennes âgées entre 18 et 35 ans à différents moments :
    • avant l’introduction de la vaccination (2005-2007) et
    • 2 autres périodes après l’introduction de la vaccination (2010-2012 puis 2015) pour évaluer l’impact de l’introduction de la vaccination sur la prévalence des types HPV couverts par celle-ci dans cette population.

  • L’objectif de cette étude éta it d’évaluer le bénéfice indirect du programme vaccinal HPV australien des jeunes filles, introduit en 2007, sur la prévalence des HPV chez les hommes. Pour ce faire, l’évolution de la prévalence de différents types HPV, y compris ceux couverts par le vaccin 4-valent, a été évaluée chez des jeunes hommes hétérosexuels entre 2004 et 2015, couvrant donc plusieurs années à la fois en période prévaccinale (2004-2007) et après introduction du programme de vaccination (2007-2015).
  • Il s’agissait d’une étude observationnelle, rétrospective, basée sur des échantillons urinaires et urétraux, qui avaient été collectés sur des hommes hétérosexuels âgés de 25 ans ou moins ayant fréquenté le Melbourne Sexual Health Centre entre le 1er juillet 2004 et le 30 juin 2015, et ayant été testés positifs à Chlamydia trachomatis. L’ADN du HPV a été extrait puis testé pour détecter 14 génotypes de HPV à haut risque (16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 66 et 68) et deux génotypes à bas risque (6 et 11). La prévalence de ces génotypes a ensuite été calculée chaque année durant la période d’étude. Au final, 1 466 échantillons ont été analysés.

En Suède, les données de vie réelle montrent que la vaccination HPV a permis une réduction du risque de développer un cancer du col de l’utérus chez les femmes.10

Une étude (Leil J, et al.) sur plus de 1,6 millions de jeunes filles/jeunes femmes âgées de 10 à 30 ans entre 2006 et 2017 (dont environ 1/3 avaient reçu au moins 1 dose du vaccin quadrivalent HPV) a montré que la vaccination HPV a considérablement réduit le risque de cancer du col de l’utérus, particulièrement lorsque administrée à un jeune âge.10

Conformément aux recommandations du calendrier vaccinal en vigueur, Gardasil®9 peut être utilisé pour les populations suivantes9 :
– Toutes les filles et tous les garçons de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage possible pour tous les adolescents et jeunes adultes (hommes et femmes) de 15 à 19 ans révolus ;
– Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) jusqu’à l’âge de 26 ans.

* Calculé sur la base des données de l’étude. Les pourcentages de réduction étaient calculés sur la base des adjusted Incidence Rate Ratio (aIRR), en utilisant la formule : (1-aIRR)*100.
aIRR: adjusted Incidence Rate Ratio (ratio du taux d’incidence ajusté) ; IC : intervalle de confiance.

Depuis mai 2007, la vaccination HPV a été introduite pour les filles suédoises âgées de 13 à 17 ans. En 2012, la Suède a mis en place un programme de vaccination HPV en milieu scolaire pour les filles de 10 à 12 ans et un programme de vaccination HPV de rattrapage gratuit pour les filles et les jeunes femmes de 13 à 18 ans. Par ailleurs, toutes les femmes âgées de 23 à 64 ans sont invitées à participer au programme de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus, tous les 3 à 7 ans, selon leur âge.

  • Une étude «en vie réelle», réalisée sur la base des données de registres nationaux suédois a suivi une population de plus de 1.6 M de jeunes filles, âgées de 10 à 30 ans entre 2006 et 2017. Cette étude a permis de comparer l’incidence des cancers du col de l’utérus entre des jeunes femmes qui avaient été vaccinées et d’autres non vaccinées.
  • Depuis 2006, le vaccin quadrivalent était le vaccin utilisé en Suède. Il était administré selon un schéma en 3 doses. À partir de 2015, un schéma à deux doses a été utilisé dans les programmes de vaccination en milieu scolaire. Les filles et les femmes étaient considérées comme ayant été vaccinées si elles avaient reçu au moins une dose de vaccin quadrivalent HPV.
  • Cette étude présente un certain nombre de limites inhérentes aux sources de données utilisées (analyse de base de données). Bien que les registres nordiques soient connus pour leur qualité, quelques erreurs de codage et/ou de statut vaccinal ne peuvent pas totalement être exclues. L’existence de certains facteurs de confusion résiduels, qu’il n’a pas été possible de prendre en compte, ne peut être totalement exclue.
  • Par ailleurs, du fait du faible nombre de cancer du col de l’utérus observé chez les femmes vaccinées, il n’a pas été possible d’évaluer l’efficacité selon le nombre de doses de vaccin.

Données de vie réelle en France11

* Au moment de l’étude, le vaccin GARDASIL® 9 n’était pas encore disponible.11

  • Une étude en «vie réelle» a évalué la prévalence des infections cervicales à HPV en fonction du statut vaccinal HPV chez 3 736 jeunes femmes de 18 à 25 ans consultant pour un test de dépistage d’une infection à Chlamydia trachomatis.
  • L’objectif de cette étude en « vie réelle » était d’évaluer l’efficacité directe de la vaccination HPV contre les différents génotypes HPV ciblés par les vaccins en utilisant des informations identifiables individuellement sur le statut vaccinal. Cette étude a permis de comparer, chez des jeunes femmes sexuellement actives vaccinées et non-vaccinées, l’infection par les génotypes HPV couverts par les vaccins à l’aide d’échantillons obtenus pour un dépistage de Chlamydia trachomatis.
  • Les participantes ont été recrutées du 6 juin 2014 au 25 mars 2015 parmi des femmes âgées de 18 à 25 ans. Les données des participantes (date de naissance, âge du premier rapport sexuel, nombre de partenaires sexuels sur les 12 derniers mois) ont été obtenues à l’aide d’un questionnaire. Leur statut de vaccination HPV a été reporté par les participantes elles-mêmes ou elles ont fourni leur carnet de vaccination (avec la date d’injection des doses 1 à 3).
  • Au final, 3 736 femmes étaient éligibles pour l’analyse dont 822 avec une vaccination confirmée par le carnet (750 totalement vaccinées et 72 partiellement), 1 021 ont reporté elles-mêmes leur statut vaccinal et 1 893 n’étaient pas vaccinées.

(1) WHO. Global partners cheer progress towards eliminating cervical cancer and underline challenges – Consulté le 15/04/2024

(2) OMS. Relevé épidémiologique hebdomadaire. 2022; 97: 645–672.

(3) HAS. Recommandation vaccinale. Élargissement de la vaccination contre les papillomavirus aux garçons. Décembre 2019.

(4) Public Health Agency of Sweden. Human papilloma virus vaccination of boys in the Swedish national vaccination programme. Septembre 2017.

(5) Sweden: Recommended vaccinations – Consulté le 15 mars 2024

(6) Santé publique France – Bulletin de santé publique – VACCINATION – Édition nationale – Avril 2024.

(7) Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales en vigueur. Disponible en ligne sur : https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/calendrier-vaccinal.

(8) Machalek DA, et al. Very Low Prevalence of Vaccine Human Papillomavirus Types Among 18- to 35-Year Old Australian Women 9 Years Following Implementation of Vaccination. J Infect Dis. 2018; 217(10): 1590-1600.

(9) Chow EPF, et al.Quadrivalent vaccine-targeted human papillomavirus genotypes in heterosexual men after the Australian female human papillomavirus vaccination program: a retrospective observational study. Lancet Infect Dis. 2017; 17(1): 68-77.

(10) Lei J, et al. HPV Vaccination and the Risk of Invasive Cervical Cancer. N Engl J Med. 2020; 383(14): 1340-1348.

(11) Heard I, et al. Effectiveness of Human Papillomavirus Vaccination on Prevalence of Vaccine Genotypes in Young Sexually Active Women in France. J Infect Dis. 2017 ;215(5): 757-763.