Parole d’experts : des réponses pour accompagner vos patients atteints de cancers ORL
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Avec le Pr Géraldine Lescaille, Chef du Service de Médecine Bucco-Dentaire à la Pitié-Salpêtrière à Paris et le Pr Stéphane Schneider, du service de Gastroentérologie et Nutrition à l’Hôpital Universitaire de l’Archet à Nice.
Les cancers ORL soulèvent de nombreuses questions chez vos patients, notamment sur les effets secondaires des traitements et l’alimentation. Dans cette vidéo, 2 experts décryptent les questions les plus fréquentes afin d’aider vos patients à mieux comprendre et gérer la maladie.
Impact des cancers ORL sur la santé buccodentaire
Les traitements comme la radiothérapie et la chimiothérapie cervico-faciale peuvent avoir des répercussions importantes sur la santé bucco-dentaire1 :
Diminution de la salive : les glandes salivaires sont affectées, réduisant la quantité de salive, essentielle pour lubrifier la bouche et prévenir les caries.
Altération de la qualité de la salive : une salive modifiée expose davantage à des infections buccales, comme les candidoses (infections fongiques).
Risques accrus de caries dentaires, problèmes de gencives et parodontopathies.
Lutter contre les problèmes bucco-dentaires liés aux cancers ORL2
Utiliser un gel ou un spray pour remplacer la salive manquante.
Se brosser les dents au moins deux fois par jour pendant deux minutes avec une brosse à dents souple.
Consulter régulièrement un dentiste, qui pourra appliquer des vernis fluorés ou faire porter des gouttières porte-fluor.
Réduire l’apport en sucres dans son alimentation, biscuits, bonbons, gâteaux, chips ou pain.
Combattre les idées reçues et améliorer le pronostic
Le jeûne est une question fréquemment abordée par les patients atteints de cancer. Est-il bénéfique pendant les traitements ? Peut-il réduire les effets secondaires de la chimiothérapie ? Existe-t-il des preuves scientifiques de son efficacité ? Peut-il être dangereux ? Autant de questions qui témoignent de l’intérêt des patients.
Les risques du jeûne
Certains patients atteints de cancer envisagent d’exclure totalement le glucose de leur alimentation, croyant limiter la croissance tumorale. Cependant, cette restriction peut entraîner une fonte musculaire, utilisée par l’organisme pour produire l’énergie nécessaire à son fonctionnement. Cela aggrave la dénutrition, réduisant ainsi l’efficacité des traitements et augmentant les risques de complications.
L’alimentation équilibrée, une meilleure option que le jeûne
Pour maintenir la masse musculaire, soutenir les fonctions immunitaires et optimiser la tolérance aux traitements anticancéreux, vos patients doivent adopter une alimentation adaptée. Toute modification du régime alimentaire doit être discutée avec l’équipe médicale afin d’assurer une prise en charge nutritionnelle appropriée et éviter la sarcopénie, facteur de mauvais pronostic majeur.
Dans cette vidéo, Sandrine Baumann-Hautin, cheffe pâtissière et fondatrice de Sain Pâtisserie Santé, propose un dessert facile et rapide, idéal pour apporter du réconfort et du bien-être à un patient atteint de cancer.
Lutter contre la dénutrition pour améliorer le pronostic3
Une alimentation enrichie et adaptée peut être mise en place en collaboration avec une équipe pluridisciplinaire comprenant diététiciens et médecins nutritionnistes. En évaluant les besoins spécifiques des patients, ils peuvent prescrire des compléments nutritionnels oraux (CNO) pour combler les déficits en énergie, protéines et micronutriments, tout en tenant compte des préférences gustatives souvent altérées par les traitements.
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